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Située dans l'anse nord du bassin d'Arcachon et formant l'exutoire des lacs et étangs médocains, la Réserve naturelle nationale (RNN) des prés salés d'Arès et de Lège-Cap Ferret vit au rythme des marées et des variations du canal de Lège. Tantôt îlot de verdure au milieu des vases, tantôt recouverte par la marée et laissant apparaître plus ou moins de végétation, cette réserve naturelle ne laisse personne indifférent. D'une superficie de 330ha dont 200 hectares de prés salés, elle fut créée afin de préserver à l'époque la richesse floristique de la plus grande zone de pré salé du bassin d'Arcachon, à une époque où cette zone était menacée par un projet d'urbanisme.

Via sa mission d'acquisition foncière, le Conservatoire du Littoral est aujourd'hui propriétaire ou attributaire de 85% de la surface du site, les 15% restant appartenant à la commune de Lège-Cap Ferret.

Cette maitrise foncière s'avère être, en plus du statut de RNN, garante de la préservation en bon état de conservation du site sur le long terme.

La gestion est assurée via une cogestion entre l'Office Français de la Biodiversité (OFB) et l'association Arpège.

La continuité écologique des milieux naturels de la mer à la forêt (vasières, prés salés, ourlet dunaire, dune boisée, forêt) est préservée sur une bande littorale de plus de 2 km; cette particularité confère à ce site une valeur exceptionnelle, au niveau national comme au niveau local. Les paysages, situés sur des milieux peu ou pas modifiés depuis la fin du XIXe siècle, récapitulent l'histoire même de la lagune, d'avant son occupation par l'homme jusqu'à son aménagement et son exploitation.

Le site offre en effet une diversité inédite de paysages littoraux dont le caractère tranche alors avec le littoral urbanisé ou avec les secteurs endigués du bassin d'Arcachon, où la nature s'est vue maîtrisée.

Créée à des fins de conservation et de préservation des espèces et des milieux fonctionnels représentatifs de la diversité biologique française, le site reste néanmoins marqué par des activités et usages socioéconomiques et culturels passés ou encore actuels (chasses, pêche, ancienne piscicultures, plantations de résineux).

De la sorte, la gestion conduite s'oriente selon plusieurs axes à savoir la libre évolution des milieux selon un processus naturel afin d'en maximiser leurs capacités de résilience (prés salés), l'encadrement des usages autorisés (chasse, pêche, promenade), le développement raisonné de la vocation pédagogique dans un but de sensibilisation au respect de la réglementation et des richesses et fonctionnalités écologique de ce territoire, tout en n'occultant pas également sa vocation de territoire d'étude.

L'évolution des couleurs de la végétation, les jeux de lumières propres aux ciels littoraux, l'animation offerte par une faune et une flore qui change aux fils des saisons, sont autant de raisons d'ouvrir ses sens et sa curiosité à la découverte de ce site.

Ainsi, l'observateur attentif pourra observer de nombreuses espèces d'oiseaux, des plantes et insectes particuliers, et des poissons euryhalins qui vont et viennent sur le pré salé. Discret et chanceux, certains pourront peut-être apercevoir la tortue Cistude ou la très discrète Loutre.

Outre l'accueil de ces espèces, le site remplit de nombreuses fonctions écologiques pour ces dernières en tant que zone de quiétude, zone d'hivernage et de haltes migratoires et/ou de reproduction pour les oiseaux, et de nourricerie pour les poissons.

Le pré salé joue aussi un rôle primordial vis-à-vis de l'amélioration de la qualité de l'eau, du stockage des sédiments et du carbone, et de protection du trait de côte contre l'érosion. Le réchauffement climatique et la montée du niveau de la mer qui modifient les lignes d'équilibre de ce site sont intégrés dans les réflexions de gestion.

Très fréquenté et fortement ancré dans l'identité locale, ce site aux paysages insolites, à la biodiversité riche reste cependant très fragile. L'impact de l'homme doit de la sorte y être réduit au maximum, et la réglementation s'y appliquant respectée.

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  • Surface officielle de la réserve

Les milieux

Il y a 6 milieux mentionnés dans le périmètre de la réserve naturelle des Prés salés d'Arès et de Lège-Cap-Ferret.

  • Zones intertidales (31,26 ha)
  • Terres arables hors périmètres d'irrigation (3,46 ha)
  • Tissu urbain discontinu (0,99 ha)
  • Prairies et autres surfaces toujours en herbe à usage agricole (13,22 ha)
  • Marais maritimes (176,25 ha)
  • Forêts de conifères (103,32 ha)
Sources des données : Observatoire des Réserves naturelles / Corine Land Cover 2018. Listes non exhaustives.

Les espèces

Il y a 168 espèces réparties en 4 groupes mentionnées dans le périmètre de la réserve.

Sources des données : Observatoire des Réserves naturelles / INPN. Listes non exhaustives.

L'actualité de la réserve

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