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Dans les polders - © Ji Elle / Commons

Moëze-Oléron

Pâturage ovin - © Ji Elle / Commons
Pâturage ovin
Dans les polders - © Ji Elle / Commons
Dans les polders
La ferme de Plaisance - © Ji Elle / Commons
La ferme de Plaisance
Échasse blanche - © P.-M. Aubertel
Échasse blanche
Spatule blanche - © Commons
Spatule blanche
Groupe de sarcelles d'hiver - © P.-M. Aubertel
Groupe de sarcelles d'hiver - © P.-M. Aubertel
Site d’importance internationale pour l’hivernage et la migration de nombreux oiseaux, étape majeure sur la grande voie migratoires est-Atlantique, la réserve naturelle de Moëze-Oléron est un paradis que les oiseaux ont su reconnaître. Cernés entre île et continent, non loin de l’embouchure de la Charente, la partie maritime de la réserve comprend 5000 hectares de vasières vivant au rythme des marées. De part et d’autre, les côtes littorales se font face, à l’est le marais de Brouage où l’uniformité des prairies contrastes avec les bosses et les dépressions des anciens marais salants, à l’ouest les cordons dunaires de l’île d’Oléron, en perpétuel remaniement sous l’effet de la dérive littorale. (lire la suite de l’article)
Le secteur maritime est à lui seul tout un monde, où la remontée des courants froids, les engrais naturels venus avec le fleuve, la brassage de l’eau et la forte oxygénation favorisent une vie extraordinairement riche où se multiplient coquillages, crustacés et vers, véritable festin pour plusieurs dizaines de milliers de limicoles migrateurs et hivernants : bécasseaux, chevaliers, barges, courlis, pluviers… L’ hiver est aussi la période privilégiée pour assister au spectacle des bernaches cravant se régalant des vastes herbiers de zostères, des spatules blanches arpentant les anciennes salines le bec dans l’eau…
Mais le marais littoral endigué, univers des canards herbivores et granivores, garde aussi bien des secrets : c’est là que chaque oiseau se toilette et se repose des heures durant en attendant la marée descendante, c’est là que nichent la délicate échasse blanche en une colonie de plus de 50 couples certaines années, l’avocette, la cigogne, les busards…
Sur le site, 270 espèces d’oiseaux ont été observées dont 69 nicheuses. Les espèces les plus répandues sont les oiseaux d’eau hivernants ou migrateurs. La réserve naturelle occupe en effet une position stratégique, située sur la grande voie de migration atlantique, entre le paléarctique nord où nichent de nombreuses espèces et l’Afrique de l’ouest où beaucoup d’entre elles hivernent. Les vasières de Moëze-Oléron accueillent des populations importantes de limicoles appartenant à une vingtaine d’espèces. Les bécasseaux variables, courlis cendrés, huîtriers pies, barges rousses, bécasseaux maubèches et avocettes élégantes, disposent de reposoirs de marée haute à l’abri des dérangements, leur permettant d’attendre la marée basse pour s’alimenter. Les échasses blanches y sont des visiteurs réguliers au printemps et en été, et des espèces peu fréquentes y sont observées, pluvier guignard, bécasseau tacheté, phalarope à bec étroit.
Parmi les anatidés, la bernache cravant et les tadornes de Belon représentent à eux seuls près de 50 % des effectifs hivernant sur la réserve : canard colvert, sarcelle d’hiver, canard siffleur, pilet et souchet fréquentent la lagune et les dépressions inondables, les oies cendrées, les prairies humides.
Au printemps et à l’automne, les spatules blanches néerlandaises y effectuent leur halte migratoire. Trois couple de cigogne blanche s’y reproduisent sur des plateformes aménagées.
Busards cendrés et des roseaux, milans noirs, faucons crécerelles et hobereau et circaète Jean-le-blanc sont des hôtes réguliers. Guifette noire et mouette pygmée, accompagnées à l’automne par la guifette leucoptère, plus rare, fréquentent la lagune. Les sternes caugek, pierregarin se rassemblent en migration sur les pertuis et les cordons dunaires de la partie oléronnaise.
En bordure du pré salé, chantent la gorge bleue et la bergeronnette printanière. Le bruant des roseaux et la rousserolle turdoïde préfèrent la végétation dense des fossés.
Outre les oiseaux, la réserve compte 10 espèces de poissons d’eau douce, 7 espèces d’amphibiens, (rainette méridionale, pélobate cultripède, triton marbré…) ainsi que 7 espèces de reptiles dont la tortue cistude d’Europe, la couleuvre verte et jaune et la couleuvre vipérine. 26 espèces de mammifères s’y reproduisent. La loutre d’Europe, la musaraigne aquatique et le grand dauphin en sont les espèces les plus remarquables.
En avant des digues, la flore est constituée par des espèces classiques des slikkes (case nue) et schorres (prés-salés) atlantiques avec de vastes peuplements de spartines, salicornes, obiones et de soude. En arrière, sur des sols soustraits à l’influence marine mais encore salés, se développe la flore caractéristique des prairies sub-halophiles centre atlantiques avec son cortège de plantes spécifiques : laîche divisée, trèfle de Micheli, trèfle maritime, jonc de Gérard… tandis que les jas les plus hydromorphes sont envahis par le scirpe maritime. Les bassins et fossés hébergent une végétation aquatique étroitement liée aux taux de sels dissous : Herbiers de ruppie, de potamot pectiné ou de renoncule de Baudot et, dans les secteurs temporairement inondés fortement piétinés par le bétail, se localise la rare glycérie fasciculée.
Code : 
RNN77
Département : 
Charente-Maritime
Communes : 
Moëze
Conservateur : 
Adrien CHAIGNE
Code INPN : 
FR3600077
Code WDPA: 
13407

Espèces mentionnées dans le périmètre de la réserve
(listes non exhaustives)

 
 

Sources des données : Observatoire des Réserves naturelles / INPN

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